In français, please...

Inévitablement parler d'un sujet qui touche aux technologies de l'information, nous amène à employer, volontairement ou pas, des mots anglais.

Bien sur, je tente dans ce manuel de m'exprimer le plus possible en français. Et franchement, mes années de journalisme, et plusieurs années passées au Québec, m'y aident sans trop de difficultés. Néanmoins, soyons réalistes, notre monde des technologies de l'information est bien souvent imaginé, théorisé, et outillé outre-Atlantique. Les Etats-Unis sont le berceau de beaucoup de concepts, ou tout au moins de leur formalisation.

Des mots anglais s'échapperont. Ne serait-ce d'ailleurs que pour vous permettre de comparer ce manuel avec d'autres documents. Et je continuerai donc à utiliser certains mots anglais, sans chercher à les traduire. Un exemple ? "data owner".

Le grand dictionnaire terminologique québécois suggère une traduction tout à fait correcte du terme de "data owner" comme "propriétaire de fichier". La traduction est correcte, mais elle souligne une aberration de cette définition, car le "data owner", n'est "propriétaire" de rien ! Responsable oui, référent oui, mais il ne dispose clairement d'aucun droit de propriété sur les données dont il a la garde. Traduire data owner par propriétaire de fichier, non seulement induirait en erreur le lecteur, mais prolongerait l'utilisation d'un terme inapproprié.

Je préfère largement le terme de "référent". Le Larousse nous indique qu'un référent "se dit d’une personne ou d’un service compétents pour exercer une mission spécifique auprès d’un groupe". Exactement ce que je souhaite confier à nos data owners !

Donc, je ne serai pas extrémiste linguistiquement parlant dans ce manuel. Lorsqu'un terme en français existe, je vous le communiquerai, et je tenterai de l'utiliser. Mais en le reliant à son cousin anglo-saxon, afin que vous fassiez aisément le lien. Et lorsque un terme ne me semble pas disposer actuellement de traduction convenable, comme par exemple data mesh - dont la traduction de maille de données ne me semble pas limpide mais pourtant juste - j'utiliserai le mot anglais.

Une méthode basée, comme on le dit au Québec, sur le "GBS"... le "Gros Bon Sens".

Ne m'inondez donc pas de commentaires sur l'utilisation répétée de tel ou tel mot anglais. Ce n'est ni de la fainéantise, ni une mode. C'est un choix - imparfait, comme tous les choix - et je le défendrai.

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